L'Argentine ne modifiera pas les modalités de remboursement de ses obligations, malgré sa condamnation en appel par la justice américaine à rembourser plus d'un milliard de dollars, a déclaré dimanche le ministre de l'économie, Hernan Lorenzino. Buenos Aires été condamné vendredi à rembourser deux "fonds vautours", NML Capital et Aurelius, qui avaient refusé la restructuration de la dette du pays avant sa banqueroute en 2001.
"Nous allons continuer à payer [la dette] comme nous l'avons fait jusqu'ici, dans les mêmes termes", a ajouté le ministre argentin dans des déclarations à l'agence étatique Télam. La décision d'appel est toutefois suspensive, en attendant l'examen du dossier par la Cour suprême des Etats-Unis. La décision définitive pourrait n'intervenir qu'en juin de l'an prochain.
BRAS-DE-FER
Contrainte à la faillite en 2001, l'Argentine avait trouvé un accord avec la quasi-totalité de ses créanciers privés pour restructurer sa dette au prix d'une décote de près de 70 % en deux phases (2005 et 2010) et pour un montant total de 90 milliards de dollars (67 milliards d'euros).
Lors de deux opérations de restructuration de la dette qui ont suivi, en 2005 et 2010, les créanciers détenant environ 93 % des dettes ont été indemnisés à hauteur de 25 % à 29 % de leurs créances. Les porteurs de titres qui ont rejeté l'offre d'indemnisation, emmenés par les fonds NML Capital et Aurelius Capital Management, réclament depuis un remboursement intégral.
La décision rendue par une cour d'appel de New York l'obligeant à payer 1,33 milliard de dollars (994 millions d'euros) est le dernier épisode en date d'un bras-de-fer entre le gouvernement argentin et la justice américaine qui pourrait aboutir à un nouveau défaut de l'Argentine sur sa dette.
M. Lorenzino a estimé que le jugement du tribunal d'appel de New York qui enjoint à l'Argentine de payer 100 % de la dette aux fonds que Buenos Aires qualifie de "voyous" "est une tentative visant à ramener le pays à la situation dans laquelle il était en 2001". La cour a implicitement écarté cette éventualité dans l'arrêt rendu vendredi en estimant que le dossier porté devant elle constituait un cas "exceptionnel" sans implication sur de futures transactions.
CONSÉQUENCES SUR LES DETTES EUROPÉENNES
La justice américaine a aussi eu des mots très critiques à l'encontre du gouvernement de la présidente argentine, Cristina Kirchner, qui avait promis de ne jamais payer les fonds créanciers. "Les responsables argentins ont publiquement et à plusieurs reprises annoncé leur intention de défier tout jugement de cette cour et de la cour de district avec lequel ils seraient en désaccord", a écrit le juge Barrington Parker.
En novembre de l'an dernier, un juge américain avait donné raison aux créanciers en ordonnant à Buenos Aires de déposer 1,33 milliard de dollars sur un compte bloqué et en interdisant le remboursement de tout autre créancier tant que les fonds n'auraient pas été payés.
Fin juillet, la France avait apporté son soutien à l'Argentine dans ce dossier en annonçant son intention d'intervenir auprès de la Cour suprême américaine pour l'alerter "des implications potentielles de sa décision sur le bon fonctionnement du système financier international".
"Il y a des milieux qui veulent que l'Argentine recommence à s'endetter pour voir notre peuple à genoux, mais ils n'y parviendront pas", a martelé dimanche le ministre argentin. Les avocats du pays ont fait valoir devant le tribunal new-yorkais qu'un jugement défavorable pour l'Argentine pourrait affecter les futurs refinancements des dettes comme ceux qu'ont obtenus la Grèce et d'autres pays européens.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/08/26/dette-l-argentine-ne-respectera-pas-la-decision-de-justice-americaine_3466304_3234.html#ens_id=1724417&xtor=RSS-3208
26/8/13
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"Nous allons continuer à payer [la dette] comme nous l'avons fait jusqu'ici, dans les mêmes termes", a ajouté le ministre argentin dans des déclarations à l'agence étatique Télam. La décision d'appel est toutefois suspensive, en attendant l'examen du dossier par la Cour suprême des Etats-Unis. La décision définitive pourrait n'intervenir qu'en juin de l'an prochain.
BRAS-DE-FER
Contrainte à la faillite en 2001, l'Argentine avait trouvé un accord avec la quasi-totalité de ses créanciers privés pour restructurer sa dette au prix d'une décote de près de 70 % en deux phases (2005 et 2010) et pour un montant total de 90 milliards de dollars (67 milliards d'euros).
Lors de deux opérations de restructuration de la dette qui ont suivi, en 2005 et 2010, les créanciers détenant environ 93 % des dettes ont été indemnisés à hauteur de 25 % à 29 % de leurs créances. Les porteurs de titres qui ont rejeté l'offre d'indemnisation, emmenés par les fonds NML Capital et Aurelius Capital Management, réclament depuis un remboursement intégral.
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M. Lorenzino a estimé que le jugement du tribunal d'appel de New York qui enjoint à l'Argentine de payer 100 % de la dette aux fonds que Buenos Aires qualifie de "voyous" "est une tentative visant à ramener le pays à la situation dans laquelle il était en 2001". La cour a implicitement écarté cette éventualité dans l'arrêt rendu vendredi en estimant que le dossier porté devant elle constituait un cas "exceptionnel" sans implication sur de futures transactions.
CONSÉQUENCES SUR LES DETTES EUROPÉENNES
La justice américaine a aussi eu des mots très critiques à l'encontre du gouvernement de la présidente argentine, Cristina Kirchner, qui avait promis de ne jamais payer les fonds créanciers. "Les responsables argentins ont publiquement et à plusieurs reprises annoncé leur intention de défier tout jugement de cette cour et de la cour de district avec lequel ils seraient en désaccord", a écrit le juge Barrington Parker.
En novembre de l'an dernier, un juge américain avait donné raison aux créanciers en ordonnant à Buenos Aires de déposer 1,33 milliard de dollars sur un compte bloqué et en interdisant le remboursement de tout autre créancier tant que les fonds n'auraient pas été payés.
Fin juillet, la France avait apporté son soutien à l'Argentine dans ce dossier en annonçant son intention d'intervenir auprès de la Cour suprême américaine pour l'alerter "des implications potentielles de sa décision sur le bon fonctionnement du système financier international".
"Il y a des milieux qui veulent que l'Argentine recommence à s'endetter pour voir notre peuple à genoux, mais ils n'y parviendront pas", a martelé dimanche le ministre argentin. Les avocats du pays ont fait valoir devant le tribunal new-yorkais qu'un jugement défavorable pour l'Argentine pourrait affecter les futurs refinancements des dettes comme ceux qu'ont obtenus la Grèce et d'autres pays européens.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/08/26/dette-l-argentine-ne-respectera-pas-la-decision-de-justice-americaine_3466304_3234.html#ens_id=1724417&xtor=RSS-3208
26/8/13
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