Le géant pétrolier anglo-néerlandais Shell a obtenu jeudi de la Haute Cour de Londres, l'arrêt des poursuites au Royaume-Uni concernant des accusations de pollution au Nigeria, a constaté un journaliste de l'AFP.
La Haute Cour a rejeté deux recours collectifs engagés à Londres par plus de 40.000 Nigérians des communautés Ogale et Bille qui tiennent Shell et sa filiale nigériane SPDC responsables des fuites d'oléoducs ayant détruit leurs terres et pollué leurs étangs. La Cour a estimé que Royal Dutch Shell n'était pas légalement responsable d'une éventuelle pollution au Nigeria causée par SPDC, et ne pouvait donc pas faire l'objet de poursuites devant les tribunaux britanniques.
Les avocats des plaignants ont immédiatement annoncé qu'ils allaient faire appel. L'un d'eux, Daniel Leader, a estimé que la décision contredisait celles d'autres tribunaux européens. En 2012, la Cour européenne de Justice avait estimé que Shell "exerçait une influence décisive sur la conduite de ses filiales", a rappelé M. Leader dans un communiqué. Cette affaire concerne "fondamentalement des problèmes nigérians", avait argumenté l'avocat de Shell et de SPDC, Peter Goldsmith, en soulignant que les "dégâts matériels présumés" étaient "tous" localisés au Nigeria.
Le cabinet d'avocats Leigh Day, qui défend les deux communautés nigérianes auteures des recours, a pour sa part affirmé que le procès avait toute sa place à Londres où Shell a son siège, estimant qu'obtenir justice au Nigeria prendrait trop de temps. "Il est évident pour les plaignants que Royal Dutch Shell est l'ultime responsable pour avoir échoué à s'assurer que sa filiale opère sans causer de dégâts à l'environnement", a-t-il avancé, ajoutant qu'il était "temps pour Shell de réparer".
[rtbf.be/Belga]
26/1/17
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La Haute Cour a rejeté deux recours collectifs engagés à Londres par plus de 40.000 Nigérians des communautés Ogale et Bille qui tiennent Shell et sa filiale nigériane SPDC responsables des fuites d'oléoducs ayant détruit leurs terres et pollué leurs étangs. La Cour a estimé que Royal Dutch Shell n'était pas légalement responsable d'une éventuelle pollution au Nigeria causée par SPDC, et ne pouvait donc pas faire l'objet de poursuites devant les tribunaux britanniques.
- Temps pour Shell de réparer
Les avocats des plaignants ont immédiatement annoncé qu'ils allaient faire appel. L'un d'eux, Daniel Leader, a estimé que la décision contredisait celles d'autres tribunaux européens. En 2012, la Cour européenne de Justice avait estimé que Shell "exerçait une influence décisive sur la conduite de ses filiales", a rappelé M. Leader dans un communiqué. Cette affaire concerne "fondamentalement des problèmes nigérians", avait argumenté l'avocat de Shell et de SPDC, Peter Goldsmith, en soulignant que les "dégâts matériels présumés" étaient "tous" localisés au Nigeria.
Le cabinet d'avocats Leigh Day, qui défend les deux communautés nigérianes auteures des recours, a pour sa part affirmé que le procès avait toute sa place à Londres où Shell a son siège, estimant qu'obtenir justice au Nigeria prendrait trop de temps. "Il est évident pour les plaignants que Royal Dutch Shell est l'ultime responsable pour avoir échoué à s'assurer que sa filiale opère sans causer de dégâts à l'environnement", a-t-il avancé, ajoutant qu'il était "temps pour Shell de réparer".
[rtbf.be/Belga]
26/1/17
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