La Russie a opposé son veto à un projet de résolution proposée par les Etats-Unis au Conseil de sécurité de l'ONU pour prolonger d'un an l'enquête sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie, qui expire le 17 novembre.
Moscou a opposé son veto à la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU proposant de renouveler d'un an le mandat d'une mission enquêtant sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie. Avant le vote, la Russie a suggéré de reporter la discussion, mais sa proposition a été rejetée.
Le mandat actuel des représentants de l'ONU et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques en Syrie (OIAC) expire le 17 novembre. Washington a préparé un document pour prolonger le mandat, qui a été approuvé par 11 voix mardi. Deux membres du Conseil de sécurité la Russie et la Bolivie ont voté contre le document, tandis que la Chine et le Kazakhstan se sont abstenus.
Les enquêteurs de l'ONU et de l'OIAC doivent présenter fin octobre leur rapport sur l'attaque présumée à l'arme chimique contre la ville syrienne de Khan Cheikhoun, survenue le 4 avril 2017. Washington a cependant insisté pour tenir un vote avant d'obtenir le résultat de cette enquête alors que la Russie demandait au contraire que le vote soit reporté après la présentation du rapport.
Une attaque à l'origine controversée
L'attaque chimique, vraisemblablement au gaz sarin de Khan Cheikhoun, a coûté la vie à 80 personnes et a été imputée sans preuves fournies à l'armée syrienne par les Etats-Unis qui ont tiré 59 missiles sur la base aérienne syrienne d’Al-Chaayrate, près de Homs en guise de représailles. Une commission d'enquête de l'ONU a par la suite elle aussi attribué l'attaque aux loyalistes. Le gouvernement syrien a contesté ce résultat, accusant les enquêteurs de l'ONU de se baser sur «des témoins, des victimes, des membres de services de secours et des médecins», venant de la province d'Idleb contrôlée par les islamistes du Front Fatah Al-Cham.
Le 20 octobre, le général Igor Konachenkov, porte-parole du ministère de la Défense russe, a pointé du doit les incohérences de Washington sur ce dossier, notamment par le fait qu'un texte du Département d'Etat américain semblait attribuer l'attaque à des rebelles djihadistes de la zone d'Idleb.
«Les tactiques de l'Etat islamique, Hayat Tahrir al-Cham [un des noms du Front al-Nosra, actif à Idleb]», pouvait-on lire dans le texte , «incluent l'usage d'attaques suicides, d'enlèvements, d'armes lourdes et légères, d'explosifs artisanaux et d'armes chimiques». Une forme de reconnaissance de l'origine de l'attaque par les Etats-Unis pour le général Igor Konachenkov, la seule attaque chimique de ce type dans la zone étant celle survenue le 4 avril à Khan Cheikhoun.
Le 5 janvier 2016, l'OIAC avait par ailleurs déclaré que 100 % de l'arsenal chimique syrien (en majorité constitué de gaz moutarde et de sarin) avait été neutralisés sur un navire de la marine américaine avant d'être transformée en déchets ou effluents, qui ont eux-même été détruits.
[francais.rt.com]
24/10/17
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Une attaque à l'origine controversée
L'attaque chimique, vraisemblablement au gaz sarin de Khan Cheikhoun, a coûté la vie à 80 personnes et a été imputée sans preuves fournies à l'armée syrienne par les Etats-Unis qui ont tiré 59 missiles sur la base aérienne syrienne d’Al-Chaayrate, près de Homs en guise de représailles. Une commission d'enquête de l'ONU a par la suite elle aussi attribué l'attaque aux loyalistes. Le gouvernement syrien a contesté ce résultat, accusant les enquêteurs de l'ONU de se baser sur «des témoins, des victimes, des membres de services de secours et des médecins», venant de la province d'Idleb contrôlée par les islamistes du Front Fatah Al-Cham.
Le 20 octobre, le général Igor Konachenkov, porte-parole du ministère de la Défense russe, a pointé du doit les incohérences de Washington sur ce dossier, notamment par le fait qu'un texte du Département d'Etat américain semblait attribuer l'attaque à des rebelles djihadistes de la zone d'Idleb.
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Le 5 janvier 2016, l'OIAC avait par ailleurs déclaré que 100 % de l'arsenal chimique syrien (en majorité constitué de gaz moutarde et de sarin) avait été neutralisés sur un navire de la marine américaine avant d'être transformée en déchets ou effluents, qui ont eux-même été détruits.
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